Face aux conditions chaotiques de rentrée, plusieurs dizaines de collègues se sont rassemblés mercredi 13 septemnre devant la DSDEN à l’appel des syndicats SNUDI-FO, FSU-SNUipp, SE-UNSA et CGT Educ’action. Le secrétaire général, l’inspecteur de l’éducation national adjoint, et le nouveau chef de la DPE ont reçu en audience une délégation intersyndicale.

Face aux inacceptables problèmes d’affectation des enseignants en cette rentrée scolaire, les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’action ont pris l’initiative d’une pétition et d’un rassemblement mercredi 13 septembre à 14h devant la DSDEN (21 rue Jaboulay, Lyon7)

Il est peu de dire que la rentrée des enseignants a donné lieu à une pagaille et une confusion indescriptibles. Tout au long de la journée, le SNUDI-FO a été débordé d’appels et de messages d’enseignants qui n’arrivaient pas à joindre les services.

De nombreux collègues ont passé la journée sans connaître leur école d’affectation. Certains ne la connaissent toujours pas aujourd’hui samedi ! A contrario, des écoles nous ont signalé deux enseignants pour une même classe. D’autres ont vu leur affectation modifiée sans plus d’explications lors de la journée de prérentrée. Des collègues à temps partiel ne connaissent toujours pas aujourd’hui les jours où ils vont travailler…

En cette rentrée, l’Ecole publique manque de tout : d’enseignants, de personnels administratifs, d’AESH, d’AED, de médecins, d’infirmières, d’assistants sociaux… Les effectifs vont à nouveau exploser et le ministre Attal prétend régler le problème des cours non assurés par les remplacements de courte durée tant chronophages qu’inutiles et inapplicables, ou par la surveillance des élèves par
des AED devant des ordinateurs.

Et que fait le gouvernement ?

Après la provocation du président Macron qui estime qu’il faudrait que les élèves en difficulté, et donc tout ou partie des personnels, reprennent le 20 août, l’annonce du ministre Attal d’interdire le port de l’abaya est une mesure de diversion et de division pour détourner l’attention des vrais problèmes de la rentrée et du chaos organisé par le gouvernement.

Dans une interview, le président Macron s’est livré à une nouvelle offensive contre l’Ecole publique et le statut des personnels. Il a notamment déclaré : « Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées. Les élèves qu’on aura évalués, et qui en auront besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage. »

Alors que la France est un des pays européens avec les vacances d’été les plus courtes, le président Macron estime qu’il faudrait que les élèves en difficulté, et donc tout ou partie des enseignants, reprennent le 20 août !